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“ L’être sensible a besoin d’un espace pour advenir
et, dès lors, séparer la chose de son lieu est
problématique. ” (Cynthia Fleury)
La disproportion, la centralité et le caractère souvent
impersonnel et standardisé des bureaux d’aujourd’hui
impliquent une rupture de la continuité entre la vie
et le métier, la sensibilité et la productivité, entre la
personne et le travail qu’elle réalise. Alors qu’à la
faveur des conf inements sphères professionnelles et
privées se sont mélangées, que la vie s’est immiscée
dans le travail et le travail dans la vie, le rapport au
travail se veut plus authentique et entier. Comme
je travaille, je vis : sans masque et sans f iltre. Et les
bureaux ne pourront pas prolonger la mascarade
d’une scission de la vie en deux mais devront au
contraire vibrer d’humanité. Dans une société qui
tend à disjoindre prose et poésie selon les propos
d’Edgar Morin, il s’agit de permettre aux travailleurs
de vivre les deux à la fois : la performance et le
charme de la vie.