“ La simplicité est la complexité résolue ”, déclarait Constantin Brancusi. Une citation du sculpteur qui en
dit long sur le travail et la personnalité à la fois calme et foisonnante du designer Mathieu Girard.
Penser le fond avant la forme, c’est cette particularité, de prime abord antinomique pour un designer,
qui caractérise tout son travail. Pour lui, aucune création ne peut se faire s’il n’a pas résolu certaines
équations. S’il n’a pas mené à bout ses explorations - quitte à se perdre en chemin dans l’inf iniment
grand ou l’inf iniment petit - aucune fondation ne peut tenir, aucun objet, même le plus simple ne peut être
développé.
Dans le cadre de cet ouvrage, Mathieu a endossé le rôle de directeur artistique. Par sa faculté à d’abord
tracer des lignes entre les points d’interrogation, il a su relier les mots convaincus d’Emmanuelle Duez
sur le futur du travail aux créations réalisées par Cider Édition. Électron libre, il a été ici le liant entre deux
mondes, celui qui réunit, qui suggère par le dessin tout un univers commun.
Un dessin en préambule plutôt que de longs mots, qui prend la forme du cercle, de l’atome, et se décline
à l’inf ini. Mathieu nous invite à regarder à travers un microscope ou une lunette astronomique, à prendre
du recul ou de la perspective, à changer d’objectif. Et puis, une fois l’exploration faite, tracer son dessein,
se lancer et créer.
Car - toujours de Brancusi - ” voir à grande distance est une chose ; y aller est bien dif férent ”
Le dessein du livre
The heart of the matter
As the sculptor Constantin Brancusi put it, ‘simplicity is complexity solved’. A quote that says a lot about the
work and personality, both unassuming and overf lowing, of the designer Mathieu Girard.
Considering function before form: this characteristic habit, seemingly irreconcilable with the designer’s
work, is indeed what def ines his entire production. To him, creation cannot happen until a number of
equations have been solved. Until he has completed his explorations — to the risk of losing himself in the
inf initely large or inf initely small along the way — no foundation can stand, no object, even the simplest, can
be developed.
For this project, Mathieu has taken on the role of art director. With his ability to see how problems connect
to one another, he was able to f ind resonance between Emmanuelle Duez’s compelling words about the
future of the workplace and the designs manufactured by Cider Édition. His freethinking approach made
him the bonding agent that brings two worlds together, the one that unites, that suggests through his
drawings a whole shared universe.
A vision better expressed by a simple drawing than by words — the essential shape of a circle, atoms,
repeating endlessly. Mathieu invites us to look through a microscope or a telescope, to take a step back or
gain perspective, to try on dif ferent lenses. And once we are done exploring, to put pen to paper, to sketch
a design, take a leap of faith and create.
Because to quote Brancusi again, ‘to see far is one thing, going there is another’.
Robert Acouri
Président Cider
Robert Acouri
CEO Cider